Retour  
Revenir à l'accueil de la circonscription AIS 17

ANIMATION PEDAGOGIQUE - A. PHILIP - 7 et 8 octobre 2002

Lundi 7 octobre : matin : réunion de la circonscription AIS

2002 la DGH est globale. Pour que cela fonctionne, il convient de raisonner par rapport aux élèves et aux horaires à leur donner. Réaliser une analyse 1 an avant les besoins pour construire la demande.

1993 : Rénovation du CFG (créé en 1983) qui se substitue au Certificat d' Études. Ouvert à tout public. Évaluations de 3 disciplines avec références partageables avec le CAP (niveau 1) pour les domaines généraux. Changement avec le nouveau CAP : 6 groupes de disciplines => Toutes disciplines du Collège doivent être enseignées. Attention au paradoxe de considérer le CFG comme une finalité. La finalité du parcours global de l'élève de SEGPA est le CAP. Le CFG n' est qu' un indicateur (parmi d' autres) d' acquis d' apprentissages, un « SMIC pédagogique » avec de pauvres ambitions.

= outil d'aide pour les enseignants comme pour les élèves

Doit servir à l'élève pour gérer son projet en se situant dans son parcours (outil repère sur 4 ans).

Doit servir au maître pour s'adapter aux élèves par domaine et par compétence.

Doit permettre de passer le relais en quittant la tradition orale.

Par exemple : Dans le cadre des réunions de coordination et sous l' animation du directeur de SEGPA, pour une discipline et un cycle : lire les programmes du cycle 3 de l' école élémentaire, lire les contenus et les accompagnements de programmes du Collège, lire les documents d' accompagnement des programmes de SEGPA afin de repérer, pour les élèves que l'on a, ce que l'on peut programmer sur l'année de 6ème, l'évaluation se faisant grâce au livret de compétence.

ANIMATION PEDAGOGIQUE - A. PHILIP - 7 et 8 octobre 2002

Lundi 7 octobre : après-midi : réunion des directeurs

Pour cela, il convient de :


 

ANIMATION PEDAGOGIQUE - A. PHILIP - 7 et 8 octobre 2002

Mardi 8 octobre : réunion des personnels d' EGPA

MATIN : Rétrospective historique des Enseignements Adaptés et perspectives d' évolution :

 

Contexte : Loi d'orientation du 10 07 89 qui prône l' accès à la qualification de tous les élèves. => enjeu 89 : l' objectif des SEGPA est le CAP. Langage commun avec les enseignements ordinaires (programmes, référentiels, certification), cahier des charges clair pour aider les élèves à atteindre le niveau V (pari de réussite).

 

Avant 96, l' orientation des élèves se faisait en fin de 5ème et correspondait plus à une affectation par l'échec ou la difficulté qu'à un choix raisonné. Désormais, l'orientation se trouve différée de 3 ans avec une professionnalisation différée d' un an en SEGPA (choix d' un CAP seulement en fin de 3ème). Cependant, l'éducation à l'orientation de tous les élèves commence dès la 5ème selon 3 axes : une connaissance progressive de soi, des voies de formations professionnelles et des entreprises, des itinéraires d' accès à la qualification (visites, stages, projets techniques variés, rencontres LP, CFA…).

Contexte : Dans les années 50-60, un adolescent en voie professionnelle commençait à travailler à 14 ans. A partir des années 80 et surtout depuis1990, une formation professionnelle ne peut commencer qu' après 16 ans (Collège pour tous, culture commune nécessaire à la poursuite d' études y compris type CAP où l' exigence des enseignements généraux s' élève : cf BO HS n°5 du 29 08 02) ; seules les SEGPA sont autorisées, par dérogation, à proposer une pré-professionnalisation en champs professionnels dès 14 ans.


APRES-MIDI : Adaptation des contextes et des outils dans les enseignements généraux et professionnels adaptés :

La question clé correspond au blocage de l'élève dans l'acte d'apprendre : un diagnostic est donc à poser pour mettre en œuvre, par la suite, des stratégies adaptées : approche structurelle sur les caractéristiques cognitives (et psychoaffectives et sociales) et approche fonctionnelle sur la prise en compte du contexte proposé par l'enseignant. (L'élève n' est pas seul en cause, utilise-t-il toujours 100% de ses possibilités en situation d' enseignement, selon l'enjeu qu'il s' en fait ?).

La performance réalisée ne reflète pas systématiquement le niveau de compétence réel de l'élève et le rôle de l'enseignant est bien de faire utiliser par l'élève ses connaissances selon ses besoins.

Les élèves sont le plus souvent repérés par leurs lacunes plutôt que par leurs potentialités qu' ils montrent peu par une représentation négative d'eux-mêmes.

  1. Soigner l'accueil, le cadre des élèves lié à l'activation des compétences - grâce au conatif comme élan d'énergie, moteur du cognitif - pour réduire l'écart entre la performance (mesurable, observable en situation donnée) et la compétence (construite par réitération de performances et transférable quelle que soit la situation) ;

  2. Développer l' estime de soi en favorisant l' écoute et en réduisant le sentiment d'échec ;

  3. Travailler sur la zone proximale de développement (cf . Vigotsky) pour restaurer l'estime de soi en étant ambitieux et en donnant des activités difficiles aux élèves au lieu d'une pédagogie réparatrice : faire fonctionner l'inter-psychique avant l'intra-psychique par des collaborations de groupe avec régulations sociales : moyen nécessaire pour arriver à faire seul (autorégulation) ce qui était impossible auparavant mais envisageable à plusieurs. Cette construction des compétences se doit d' être progressive tout au long de la scolarité en régulation sociale et autorégulation.

Une personne ne se réduit pas à ses performances observables mais à un potentiel qui va bien au-delà (en terme de compétences et de capacités -non observables, transversales) et qu' il appartient de stimuler grâce au contexte mis en place.

Exemple de dispositif d'aide : être ambitieux dans les contenus (en rapport avec les préoccupations des adolescents) : donner du sens à l'élève au niveau des apprentissages par une appropriation des rythmes, des critères d' exigences, des ressources disponibles, des conditions et des objectifs.

Aider, étayer un élève, être médiateur consiste à vérifier qu' un élève a compris la commande, organiser clairement le travail demandé, poser un cadre stimulant mais rassurant, favoriser l'autocontrôle, l'auto-vérification par les élèves de leurs performances (sinon, il n' y a pas d'autonomie), l'autocritique pour éviter l'assistanat.

Les enseignements eux-mêmes (les démarches, les méthodes, les progressions), la pédagogie, les approches didactiques (les situations, les supports, les rythmes d'apprentissage), les modes d'aides cognitives, l'organisation de la formation (les décloisonnements, les groupes de besoins, les dispositifs d'aide et de soutien), le contexte et les conditions de la situation où les apprentissages sont proposés, le suivi d'accompagnement (formes et modalités), les parcours scolaires, les fourchettes horaires, les effectifs réduits, la connaissance améliorée des élèves fondée sur l'analyse approfondie des potentialités et des lacunes, la prise en charge globale et le suivi d'ensemble, l' utilisation d'outils de suivi et d'évaluation formative (livret de compétences).

 

Rechercher en équipe (en réunion de coordination) les continuités et les différences entre les programmes afin de dégager les contenus et les situations à mettre en place, les compétences correspondantes à évaluer.


CONCLUSION : Les compétences se construisent au-delà de la formation professionnelle, sur le terrain professionnel et tout au long de la vie.